La France mène en Libye des actions militaires non officielles face à la menace du groupe terroriste Etat islamique (Daech acronyme arabe).« La France procède en Libye à des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes voire secrètes » écrit le quotidien Le Monde dans son édition du mercredi 24 févrierSelon la ligne fixée par le président François Hollande, les opérations françaises s’appuient sur des forces spéciales dont la présence a été repérée dans l’est de la Libye depuis mi-février par des blogueurs spécialisés, indique le journal.Dans le même temps, plusieurs sources ont indiqué au Monde que la lutte antiterroriste pouvait également couvrir des « opérations clandestines menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure ».« La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement », indique au Monde un haut responsable du ministère français de la Défense.Toujours d’après le quotidien, l’objectif français en Libye consiste à frapper l’encadrement de l’EI en vue de freiner sa montée en puissance. Cette action serait menée de concert par Washington, Londres et Paris, souligne le journal.Le Monde rappelle dans ce contexte que le plus haut responsable de Daech en Libye, l’Irakien Abou Nabil a été tué lors d’un bombardement mené en novembre dernier à Derna dans le nord-est du pays. Selon les informations du journal, cette frappe a été initiée par Paris.« Agir discrètement »Mardi 23 février, nos confrères du Huffington Post Arabie rapportaient que des « commandos » français étaient arrivés sur place pour épauler le général Khalifa Haftar, chef d’Etat major de l’armée nationale libyenne, dans sa lutte contre Daech.Selon nos confrères, les soldats français mèneraient « des opérations conjointes » avec les hommes du colonel Hfter Salim Abdali opérant à Benghazi, principal bastion des jihadistes jusqu’à leur défaites survenue… mardi 23 février. Interrogé par Le HuffPost.fr., le porte-parole du chef d’État major des Armées françaises a nié toute présence tricolore en Libye. « Nous recevons beaucoup d’appels de journalistes ce sujet, et la réponse est non. Il n’y a aucun soldat français en Libye. Nous démentons donc formellement cette information », nous fait-on savoir du côté du ministère de la Défense, précisant que les sources citées par nos confrères du Huffington Post Arabie étaient exclusivement libyennes.Un ex de la DGSE, également sollicité par Le HuffPost, a aussi fait part de son scepticisme, n’imaginant pas que la France soit engagée dans « des combats directs » sur le sol libyen. Reste que ce mercredi 24 février, Le Monde cite un « haut responsable de la défense française » qui vient étayer cette hypothèse.Selon les informations du quotidien du soir, la France a fait le choix « d’agir discrètement » à défaut de pouvoir se lancer dans « un engagement militaire ouvert » en Libye. Ainsi, il y a aurait deux façons de procéder sur le terrain. La première consiste à envoyer des forces spéciales (notamment dans l’est du pays) sur des combats ciblés (ce qui semble correspondre à ce que nos confrères du Huffington Post Arabie décrivent). Ces opérations d’appuis aux forces loyalistes « engagent la France car leurs soldats, même très discrets, agissent sous l’uniforme », précise Le Monde.La deuxième méthode, clandestine, consiste à solliciter le service action de la DGSE, notamment pour cibler l’encadrement de Daech. En résumé, des actions coup de poing visant des cadres de l’organisation jihadiste comme savent les mener les services secrets.Cette présence française supposé sur le sol libyen s’explique par la progression inquiétante de Daech. Les jihadistes « sont là, sur près de 300 kilomètres linéaires de côtes, et ils se répandent. Et ils sont à 350 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa . Lorsque le beau temps va arriver en Méditerranée, il y a des risques de passage de combattants », avait prévenu Jean-Yves Le Drian au début du mois. Ces opérations sur le sol libyen sont donc à lire à la une de la crainte française d’y voir se constituer un nid de jihadistes qui fomenteraient des attaques terroristes depuis la Libye.La semaine dernière, des avions américains (les seuls officiellement et directement engagés dans le conflit) ont bombardé un camp d’entraînement de Daech près de Sabratha. Ce raid a fait plusieurs dizaines de morts dont Noureddine Chouchane, décrit comme un cadre de Daech.
mercredi 24 février 2016
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