lundi 13 août 2012

Egypte : Morsi le nouveau Pharaon américain des Frères Musulmans


Pire que Moubarak dans sa collaboration avec les sionistes Mohammed Morsi le Pharaon américain des Frères Musulmans....
.... récolte des milliards de Dollars du Qatar de l’Arabie Saoudite et des US en contrepartie d’une protection par l’armée égyptienne du flanc sud d’Israël contre des attaques du Hamas dans une guerre régionale déjà démarrée en Syrie.

Des djihadistes ont attaqué le weekend dernier un poste égyptien sur la ligne de démarcation Egypte Israël tuant 16 soldats «gardes frontières» égyptiens puis ont tenté de pénétrer en Israël. La zone en question prés du point de passage de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte est sous haute surveillance de l’armée israélienne dont les drones les satellites et autres équipements d’espionnage surveillent le moindre souffle d’air. Les services de sécurité israéliens avaient « préventivement » demandé aux touristes israéliens séjournant dans la péninsule du Sinaï de quitter les lieux rapidement. Par conséquent ils étaient au courant d’une attaque imminente.

A l’évidence le Mossad CIA et consorts ont lâché leurs chiens djihadistes - qui ont stocké des armes en provenance de la Libye post Kadhafi dont des roquettes GRAD - dans le Sinaï tandis que le Caire désormais sous dictature des Frères Musulmans fait mine de ne rien savoir et mobilise son armée dans cette zone officiellement pour faire la guerre aux terroristes - avec la permission d’Israël pour déployer ces hélicoptères d’attaque* - en fait pour mettre l’armée égyptienne au service de l’entité sioniste pour protéger le flanc sud de celle-ci.

Au Moyen Orient une « entente cordiale » s’est tissée entre les dictatures monarchiques du Golfe le Qatar et l’Arabie Saoudite leur protecteur US et son protégé le régime colonial judéo sioniste Israël.

L’ Egypte post Moubarak après l’élection de Mohammed Morsi des Frères Musulmans le Pharaon américain - double nationalité américaine et égyptienne - a été incluse dans cette « entente cordiale ».

En effet la première visite officielle effectuée par le nouveau président égyptien, Mohammed Morsi , a été réservée à son parrain saoudien le roi Abdallah sur invitation de ce dernier. Cette visite montre clairement que l'Arabie saoudite a tourné la page de l'ère Moubarak, qu'un nouveau chapitre s'ouvre dans la relation saoudienne avec les Frères Musulmans auparavant plutôt tendue.

La collaboration Frères Musulmans Saoudiens s’est développée dans le cadre des opérations de contre insurrection dans les pays arabes en proie au « Printemps Arabe » financées grâce aux pétro dollars des wahhabites saoudiens et qataris. Avant même cette visite l’Arabie Saoudite s’était déjà engagée à verser 1 milliard de $ en plus des 500 millions de $ à l’Egypte pour l’aider à sortir du marasme financier dans lequel elle est plongée notamment à cause de la baisse drastique de fréquentation touristique. Les derniers accrochages au Sinaï ne vont rien faire pour améliorer la situation. Cette visite avait donc pour but d’expliciter les contre parties d’une telle aide en pétro dollars de vive voix.

Le Qatar vient lui d’accorder une aide financière de 2 milliards de $ selon l’agence d’information étatique égyptienne MENA. Cette annonce a été faite samedi après la rencontre de l’Emir du Qatar Sheik Hamad bin Khalifa Al Thani avec l’actuel président égyptien Morsi. Le Qatar a décidé de déposer cette somme à la Banque Centrale d’Egypte pour assurer les réserves de cette dernière tombée de 36 milliards il y a un an et demi à 14.4 milliards.

Mais ces aides restent insuffisantes et si les Frères Musulmans veulent se maintenir à la tête du pays en tentant de le redresser économiquement il leur faut faire des concessions aux US

L’Egypte a besoin d’une aide massive d’au moins 12 milliards de dollars en un an. Une aide dont une grande partie est conditionnée par un accord avec le Fonds monétaire international - sous domination US- portant sur un prêt de trois milliards deux cents millions de dollars. Un prêt que le FMI était disposé à accorder à l’Egypte il y a près d’un an mais que Le Caire avait déclaré refuser « pour des raisons de souveraineté nationale ».

Après les attaques ayant fait 16 morts chez les soldats égyptiens dans le Sinaï l’Egypte des Frères Musulmans semble avoir mis entre parenthèses ce refus.

Actuellement Morsi négocie avec le Pentagone une aide militaire et logistique. L’Egypte reçoit chaque année depuis 1979 et la signature du traité de paix avec Israël une aide militaire de 1.5 milliard la deuxième plus importante derrière celle accordée par les US à Israël ( + de 3 milliards de $ d’aide militaire).

L’aide proposée par les US pour « éradiquer le terrorisme « dans le Sinaï devrait inclure des moyens techniques pour intercepter les conversations des mobiles et radios et des images prises par des satellites espions avions de reconnaissance et drones. De même la police des frontières devrait bénéficier d’entraînement et d’équipement américain. Autrement dit déploiement à la frontière Gaza Egypte de policiers égyptiens du même type que ceux (palestiniens) qu’on trouve en Cisjordanie occupée servant principalement de supplétifs à l’armée d’occupation israélienne mais cette fois les policiers égyptiens serviront à mater le Hamas à Gaza.

Moubarak lui-même avait rejeté toute collaboration de ce type avec les US. Le mois dernier la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton de même que le secrétaire d’état à la défense US Leon Panetta avaient rencontré Morsi au Caire et les dirigeants militaires égyptiens dans le but de les persuader d’accepter ce type de collaboration au bénéfice de l’entité  sioniste.
N’ayant pu les convaincre ils ont lâché leurs djihadistes contre les gardes frontières égyptiens une méthode bien rodée des Américano sionistes d’imposer par la terreur leur dictat aux gouvernements qui ne sont pas suffisamment dociles à leur goût. Cette collaboration rapprochée Pentagone Egypte vise donc les activités du Hamas dans la Bande de Gaza considérés comme des « terroristes » par les US Israël. En cas de conflit régional il est clair que l’armée et la police égyptienne devront assurer la protection du flanc sud de l’entité judéo sioniste notamment contre toute attaque des militants du Hamas.

On se demande d’ailleurs pourquoi des troupes égyptiennes ont acheminé plusieurs rampes de lancement des missiles de moyenne portées au Sinaï soi disant dans le cadre de l'opération antiterroriste menée actuellement

"Des rampes de tir des missiles de moyenne portée ont été transférés par le canal de Suez au Sinaï. Elles renforceront les troupes égyptiennes qui participent à l'opération de rétablissement de la sécurité sur la péninsule attaquée par des groupes extrémistes" selon les dires d’un haut responsable égyptien.
Les renforts dépêchés au Sinaï comprennent également 200 militaires et des pièces d'artillerie. Vendredi dernier, 50 chars supplémentaires étaient déjà arrivés au Sinaï. Au total, plus de 150 blindés sont engagés dans l'opération antiterroriste, le plus important déploiement militaire égyptien dans le Sinaï depuis le conflit israélo-égyptien de 1973. Tout ce déploiement se fait avec le feu vert de Tel Aviv.

Un système radar d’alerte anti missile américain a été installé dans le Negev pour protéger Israël et sa centrale nucléaire de Dimona. Ce système est géré par des soldats américains en poste permanent dans le Negev. Ce déploiement de rampes de missiles anti missiles dans le Sinaï voisin pourrait donc aussi être intégré à la défense anti aérienne israélienne (partage d’informations et images satellite via les US).

Impressionnant déploiement militaire donc qui semble-t-il vise à dissuader les « ennemis » d’Israël de l’attaquer sur son flan sud en cas de guerre régionale qui a déjà commencé au Nord en Syrie depuis plus d’un an déjà.

*En vertu du traité de paix de 1979, Israël a remis le Sinaï à l'Egypte après s'en être emparé. En retour, l'Egypte a accepté de procéder au retrait de ses troupes afin d'en faire une zone démilitarisée. Seule la présence d'un contingent policier limité y est autorisée. En Février 2011 au début du « Printemps Arabe en Egypte » avant la chute de Moubarak les autorités égyptiennes avaient demandé à élargir leur présence militaire dans le Sinaï. Israël a refusé à l’évidence son objectif alors était de faciliter la création de nids de djihadistes à utiliser le moment venu.

Ce moment est arrivé.

par Mireille Delmarre